Repos et intimité

Raphael marchait aux cotés de la douce Augustine, il eut voulu que cette promenade ne se terminât jamais.
Il passa son temps à lui faire des compliments à la fois hyperboliques et subtils, il regrettait profondément l'incident qui avait interrompu leur promenade, non pas à propos de l'éxecution, la trahison était un péché mortel, Valentine méritait de mourir, bien que la façon fut un peu incivilisée certes...
Ce qui le gênait c'était le différent qu'elle avait eu avec Sir Edward Tee-Show, bien que ce ne fut pas de sa faute, l'honneur d'Augustine avait été bafoué et c'était la première fois qu'un tel manque de respect le blessait à ce point.
Il ne savait pas vraiment s'il avait changé de manière de penser ou si c'était Augustine qui était différente, quoi qu'il en fut... il se sentait bien avec elle et ses soucis s'évaporaient en sa présence.
Il prit un ton sérieux, afficha un sourire charmeur et véridique et dit d'une voix calme :
-Augustine, je ne sais pas si c'est votre beauté ou votre façon de penser, ou même les deux qui me réjouissent. Mais, je veux que vous sachiez que votre présence est la plus belle chose qui me soit arrivée depuis que je vis dans ce monde.
Pour la première fois, il n'avait pas menti, il n'avait pas pensé ce qu'il allait dire, les mots avaient coulé tout seuls.

-Eh bien, dit Raphael, comment rêver de mieux ? Je suis un grade en dessous du prince, si elle meurt je le deviens et je gagne en ce moment 12000€ par mois.
Il lui semblait qu' Augustine tentait d'éviter ses flatteries et compliments, elle n'était pas une fille facile... mais il ne désesperait pas, il était persuadé qu'elle finirait par l'aimer... et puis, si elle refusait catégoriquement de céder à son amour, il utiliserait son dernier atout qui était son pouvoir de majesté, ou il pouvait aussi lui ordonner de boire son sang mais il trouvait cette méthode trop brutale, il ne voulait pas la "forcer", l'autre valait mieux, mais c'était seulement en dernier recours, il pouvait encore la séduire par les paroles de son coeur.
-Au fait ma chère Augustine, si jamais je suis amené à être prince, je vous ferai sénéchale, comptez sur moi.

La question péquniére... Oui dans ce systhéme maudit ça comptait beaucoup. Au moin il était au clair sur son avenir. c'était une bonne chose pour regarder au plus loin du temps.
Elle le voyait à son air qu'il réfléchissait assidument. Il ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui résite. Ce n'était pas le bute de la vampire. Mais elle ne pouvait nier que cela l'amusait.

-"Vous este prévoyant..."

-Au fait ma chère Augustine, si jamais je suis amené à être prince, je vous ferai sénéchale, comptez sur moi.

La elle éclata de rire. temps si il était véxé. C'était vraiment trop. Quand elle fut a nouveau un temps soi peu métre de sa parole elle répondit franchement moqueuse.

-"Je ne doute pas que vous serez Prince. Mais je n'ai aucun savoir qui me permétrait de vous seconder. Je ne suis qu'une simple écrivain. Cela dit j'apprécis l'intention qui est tout à fait charmante."

Un peu pur se faire pardonner Augustine se hissa sur la ponte de ses pieds agils. Et dans un mouvement rapide déposa un petit baiser sur la joue droite du vampire.
Aussitôt fais elle s'éloigna de deux pas. Et l'obsrva de pied en cap le regard rieur.

-"Oui vous estes quequn de charmant Raphael."

Raphael n'avait d'abord pas compris la réaction d' Augustine.
Il se demandait pourquoi une proposition si bénéfique la faisait rire, il fit mine d'être amusé comme s'il savait qu'il avait énoncé une plaisanterie mais à vrai dire il ne comprenait pas du tout.
Cependant, ce baiser furtif l'avait totalement chamboulé.
Ce doux et vif contact humide contre sa joue avait mis en éveil toutes ses papilles sensitives, elles en étaient comme sidérées et affolées.
Ce tout petit geste presque insignifiant avait eu une vertu si entropique en son coeur qu'il avait l'impression d'avoir été jeté du haut d'une falaise, c'était ça, une chute vertigineuse, qui s'était propagée dans tout son corps, du petit baiser jusque dans ses orteils et en passant par toutes les parties de son corps et tous les pores de sa peau, d'une manière si intense qu'il en avait presque perdu l'équilibre.
Il avait l'impression d'être tombé pendant un très court instant mais d'avoir parcouru plus de 500 km en l'espace d'un tout petit geste.
Après s'être rétabli, il constata qu' Augustine le regardait d'un air rieur, il eut alors l'impression de tomber dans ses yeux et de refaire la même chute vertigineuse.
Son esprit se précipita vers elle, l'étreint à tour de bras et l'embrassa à pleine bouche mais son corps ne bougea pas.
Il s'était retenu, sidéré, il s'était tout de même souvenu que brusquer une demoiselle est la pire des impolitesses, et qu'il faut attendre qu'elle prenne l'initiative d'elle même.
-"Oui vous êtes quelq'un de charmant Raphael"
Il mit un certain temps à se rétablir de sa nouvelle chute qui avait même failli se produire véritablement cette fois-ci, puis il se rendit compte qu'il avait la bouche ouverte et s'empressa de la refermer.
-Augustine je... comment...enfin...
Il ne parvenait pas à trouver des mots limpides, il était presque en train de se noyer dans les yeux d'Augustine et c'était comme si elle appuyait sa tête sous l'eau en le regardant avec ce merveilleux visage.
Il sentait qu'il était en train de couler, plusieurs fois il eut envie de prendre la main de la fille dont le visage alimentait le brasier de son coeur, il était presque en fusion, bouillonant à l'intérieur, prêt à s'enflammer, mais à l'extérieur, ses paroles n'étaient que barbots et eaux troubles, et il ne voulait pas que cette eau trouble éteignit l'amour qu'il ressentait pour elle.
Il eut des envies folles de déclencher son pouvoir de majesté et de s'abreuver du sang d' Augustine, mais c'était lâche et malhonnête, et il n'avait sûrement pas été élevé comme ça, il voulait lui plaire à la bonne franquette, et pour ce, il était presque doué.
Il se tint droit, le teint chaleureux, arborant un sourire charmeur au coin des lèvres, et reprit confiance, l'eau s'évapora, le brasier grandit, il tendit sa main vers Augustine en y plaçant tout son amour et toute sa chaleur, peut être le contact de cette peau douce et fragile le revigorerait et il lui offrirait les mots qu'il faut en même temps que tout son amour.

[HP Un moment de Poésie Jamais je ne t'avais vue autant écrire. ^^]

La vampire n'avait pas vue à quel point son interlocuteur avait été perturbé par son geste. Elle n'avait pas eut l'intention de le métre mal à l'aise.

Bien qu'il soit charmant elle n'envisageait pas de le séduir. Cela auarit été vicieu car elle ne s'attachait jamais. Mais Le charmer ça certainement. N 'était ce pas le propre de sa personnalité, et même de sa race.

Augustine redevint un instant sérieuse devant la mine de Raphaél.

Augustine je... comment...enfin...

l'Avait elle troublé au point qu'il cherche ses mots ? Elle en fut surprise. D'habitude les gens de leurs classe ne se laisser pas prendre.

Elle hésité devait elle expliquer le pourquoi de se petit baiser. Une mauvaise interprétation pourrait avoir des conséquences facheuses. La vampire se prit même un instant à le regretter. Il était vrai que ce genre de spontanéité n'était pas dans ses habitudes.

Il lui tandit une main. Elle sourire touchée par la chaleur qu'elle trouvait dans son regard. Etait il mordu. Il lui en donnait l'impression. Ne voulant ni le véxer ni lui donner des espoirs infondés, la vampire avança doucement.

La main resta vide un instant alors qu'elle demandait amusée et un peu geinée.

-"Vous m'enmenez danser ?"

Une délicate maniére d'interpréter le geste du vampire sans lui donner l'impression de le dévaloriser. Elle ne croyait plus en les sentiments depuis lontemps. Ce n'était avec lui que ça allait changer. Du mooin en était elle encore persuadée.

-"Vous m'enmenez danser ?"
Avait-il bien entendu ? Elle lui proposait d'allait danser, l'un de ses meilleurs atouts, mais quoi qu'il arrive, il était très difficile de lui plaire, qu'attendait-elle pour s'abandonner à lui ? Plus de confiance ? Il était prêt à lui céder n'importe quel bien pourvu qu'elle l'apprécia, et ce doux baiser semblait n'être qu'une marque d'affection...
-Je vous laisse le choix du lieu et de la danse, je me prête à tous les styles

Raphael était assez ennuyé de devoir exprimer son art devant des inconnus, il avait consacré sa soirée pour Augustine et il ne voulait pas qu'une fois de plus, son inépuisable charisme fasse des jalouses...
Enfin, il connaissait un sympathique petit bar à un angle de l'avenue de la république, non loin de la mairie, qui disposait d'une piste et diffusait n'importe quel style de musique à son goût.
Il se doutait naturellement qu'Auguqtine partageait les mêmes pour vouloir valser sur une piste.
Quoi qu'il arrive, il devait tout de même connaître son avis :
-Augustine, je connais un petit bar calme non loin d'ici, si vous voulez nous pourrons y danser, si vous préferez beaucoup de foule, je peux vous proposer le "bar du châtelet", dans la ville qui en porte le nom, cependant, si vous préferez, je peux vous emmener à l'espace Michel Colucci ou se trouve un atelier de danse dont j'ai été professeur, j'ai encoré les clés, et nous disposerons de la salle entièrement pour nous.
Je vous offre l'honneur de choisir

Elle n'avait fait que placer son bras sous le sien.
Pourtant, cette simple action, aussi petite qu'un baiser furtif comme celui survenu plus tôt, semblait une fois de plus avoir pris des proportions exceptionnelles et gigantesques.
Il voyait cela comme le rattachement de deux châines immenses par un simple maillon, et il n'avait pas l'intention qu'il cedât.

-"Alors comme cela vous avez enseigné ? A qui ? Les nobles et blanches colombes de la cour ?"

Raphael éclata de rire, cette facétie le mis un peu plus à l'aise, et il rétorqua gentiment par une des siennes :

- Oui, en quelques sortes, et j'ai bien l'intention de recommencer avec une autre.

Puis il la regarda avec des yeux mariés de passion et de malice pour lui faire comprendre qu'il s'agissait d'elle

- Menez-moi Monsieur
Cette distanciation le mit mal à l'aise, il se permettait de l'appeler par son prénom et elle, l'appelait encore "Monsieur", mièvre parole vide d'affection, mais il avait bien compris le jeu de la douce Augustine, et le seul moyen de se laver de ce malaise était de la rejoindre sur les cordes sensibles, sur lesquelles elle avait commencé à danser depuis fort longtemps.

-Monsieur ? dit-il en souriant. Me ménageriez vous parce que je ne vous conviens pas Augustine ? Allons, pas de 'Monsieurs' avec moi, c'est d'une désinvolture outrancière à mes oreilles (et Dieu sait qu'elles sont capricieuses). Augustine, douce Augustine, nommez moi "Raphael" ou "Sir Sorel", mais pas "Monsieur", offrez moi la bonté de respecter cette unique requête de ma part à votre égard, et surtout de ne pas en être outrée, car telle n'est pas ma volonté.
Il la regarda dans les yeux comme pour expliquer que ces paroles n'étaient nullement vêtues d'irrespect, mais plutôt d'amitié, et peut être plus, qui sait ? Ca y est, nous sommes finalement arrivés, j'espère que ce lieu ravira votre beauté

Il ouvrit prestement la porte de la grille, et présenta l'entrée à Augustine avec douceur, espérant ne pas avoir été trop direct dans ses précédents propos.

-"Jamais je ne refuserais une requête si jolimant formulée... sir Sorel."

Elle avait un ton neutre mais un sourire amusé accompagnait sa réponse. Difficile de rester de glace devant autant de galentrie. Et puis le regard appuyé de ce vampire avait quelque chose de touchant. Il paraissait si obstiné à la séduir. Que lui avait elle fait pour cela ?

Ca y est, nous sommes finalement arrivés, j'espère que ce lieu ravira votre beauté."

Telle une dame de la haute cours Augustine avança dans l'entrée lentemant. Ses yeux sombres n'avaient nul besoin de lumiéres artificielles pour dessiner la piéce. Elle était vaste propre sans chaleur apparante. Augustine s'aventurait sur le parquet de dance. Ses pieds discréts ne produisaient qu'un légé frottement. Aprés un silence étudié elle intérogea sur un ton de conversation.

-"Moi qui pensais que mes traits vous plaisait sans nul autre formule..."

La vampire n'était pas assez vaniteuse pour s'offusquer de la remarque. Une tout autre femme se l'aurait probablement permis. Elle allait vers une chaise contre un mur et y déposa son chale sombre. Puis sans autre chichi elle ôta son petit veston. Il était bien trop sérré pour lui permettre des mouvements libres. Sur sa gorge dénudé apparaissait son unique bijoux. Un pendantif un petit rubis tallé en forme de goutte.

Elle tapa du pied en rytme et apprécia le son avec une mimique. Son regard en se relevant tomba sur le lecteur disque un peu plus loin.

-"Quel musique sir ?"

(HRP: La lumière est allumée, seuls les gangrels et mekhets voient dans le noir)

-"Moi qui pensais que mes traits vous plaisaient sans nulle autre formule..."

Eh bien ? c'était vrai, et jamais le contraire ne lui avait été dit, Raphael lui témoigna son étonnement après qu'elle ne lui eût demandé la musique:

- Eh bien, je serais tenté de danser sur The Phantom of the Opera, ou bien the Hall of the Mountain King, mais je vous laisse le libre arbitre de choisir autre chose si ces mélodies ne vous conviennent pas.
Cela dit, pardonnez-moi, Dame Augustine, mais je ne comprends pas vos paroles, qu'est-ce qui vous a amené à penser que vos merveilleux traits ne me conviennent pas ? Cette requête n'est qu'un renforcement de notre relation, chacun sait que les distanciations sont l'une des pires choses qui existent en ce monde, ne croyez pas que je veux vous forcer Augustine, ceci n'est qu'une simple marque d'amitié.

- Et je suis pour créer une relation monsieur mais la distanciation peut aussi être signe d'attention.

Cette phrase l'avait plongé dans un profond embarras. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Elle l'avait appelé "Monsieur", alors que dix minutes plus tôt, elle s'était accordée à l'appeler "Sir Sorel", mais elle s'était subitement rapprochée de lui en acceptant une relation. Quelle singulière contradiciton ! Qu'est- ce que ça voulait dire ? Cela dit, ces pensées, aussi insolites fussent-elles, ne le perturbèrent nullement dans ses pas de danse. Il avait tellement dansé sur ces chansons avec ses conquêtes d'antan... mais Augustine était différente. Il n'y avait qu'elle qui savait danser avec autant de talent, sa beauté ondulait sur les yeux de Raphael et ses ombres soyeuses embrassaient le mur avec fougue et délicatesse.
Pour une fois il était en plein contact avec elle, il était ébloui par sa beauté, assourdi par sa tendresse et enlacé par ses effluves. Seul le sens du goût restait lesé, évincé et avide, il guettait Augustine, sa proie, posté au fond de la gorge de Raphael, l'épiant par delà ses longues canines, il était frémissant d'impatience, mais ses bonnes manières le tenaient en cage, la bestialité était reservée aux Gangrels.
Depuis qu'il était devenu un Vampire, Raphael n'avait jamais senti cette sensation si intense, des volutes de vertiges lui brûlaient ce coeur inanimé dès lors qu'il contemplait Augustine, mais le plus difficile demeurait sa domination sur son pouvoir de Majesté. Tout comme le sens du goût, l'appel de la facilité hurlait au fond de Raphael, il devait tenir ce monstre en laisse, la bête grognait férocement. Cette rédemption de l'humanité était tout ce qui lui restait pour ne pas sombrer dans les abysses du Vampirisme.

- Bien que votre splendeur soit d'une forte tonalité onirique Augustine, lui murmura t-il à l'oreille, j'espère ne pas avoir rêvé en vous ayant entendu parler de relation. Qu'est-ce que vous entendez par là ?

Il dansait bien. Elle dansait mieux. Il n’était pas de sentir au rythme qu’il suivait qu’il connaissait cette musique. Il avait dansé avec d’autres. Elle n’était pas jalouse. Elle aussi avait eut ses relations. Et Augustine au contraire découvrait le morceau. Son corps éternel se laissait guider avec bonne grâce, tout en veillant à avoir son libre arbitre.

La vampire n’échappait pas à la sensibilité du moment. Il était impossible de refuser la magie d’une danse. En fait elle ne le voulait pas vraiment. Voila quelques années qu’elle n’avait pas éprouvé le plaisir de ces échanges.

Leurs corps aussi froid que le marbre se rapprochaient pour un instant d’humanité. Il y avait un lien. Elle le sentait. Le craignait. S’attacher c’était un danger. Le passé le lui avait prouvé. Et pourtant… se laisser aller. Elle pouvait se le permettre. Elle aurait toute une vie pour oublier.

Il ne lui donnait aucune raison de refuser cette possibilité. Il y avait de l’attente entre eux. Celle qu’elle aurait voulut nier. Mais deux vampires ne pouvaient volontairement s’éviter. Encore moins quand il y avait ce… cet accord.

Etait elle assez généreuse pour tenter le destin, l’aventure ?

Ils étaient proches. Raphael en profita pour lui glisser quelques mots. Augustine ralentit le pas et le regarda dans les yeux.

-"Vous ne rêviez pas. En toute hônnéteté votre présence m'est agréable. Ce dont je ne m'attendais pas à mon âge."

Un sourire éclaira ses traits un instant. Pour une fois elle serait sincére avant tout. Il le méritait pour l'instant.

Sa main quitta naturellement la sienne et lentement se dirigea vers le visage de son partenaire. L'expérience tactile avait été éloignée depuis lontemps de ses habitudes.

-"Vous me fait envisager les choses différament."

A la vue de ce sourire angélique, au toucher de cette main tamisée et à l'ouïe de ces paroles envoûtantes, Raphael dut faire un effort phénoménal pour ne pas embrasser Augustine. Il se félicitait encore en cette douce nuit d'avoir cueilli cette étoile divine. Il réalisa qu'Augustine était la première Vampire qu'il tentait de séduire, et la première femme qu'il aimait. Cela faisait plus d'un siècle qu'il utilisait ses conquêtes, et c'était la toute première fois qu'il était incarcéré dans la jôle d'une passion inéluctable. Il remarqua qu'ils avaient cessé de danser, son corps était gelé mais son âme était le plus ardent des foyers. Il consuma de la vitae pour relancer son coeur et ses poumons, bientôt, il sentit son corps chauffer, cela faisait un siècle qu'il n'avait pas senti la vie le bercer ainsi. Il renonça à masquer ses sentiments par un autre de ses leurres distingués, la bête ronronnait fébrilement, il se rapprocha alors de la Vampire et lui susurra:


- Augustine, je crois que je vous aime.

Ils étaient immobiles l’un devant l’autre. La musique ne les préoccupait plus du tout. Le temps n’avait plus aucune importance. Augustine avait touchée cette peau froide de marbre propre à leur race. Et bien que les sensations humaines lui soient refusées depuis longtemps, l’imagination y suppléa sans problème. La était la facilité pour une romancière.

Mais bientôt elle vit la peau de son partenaire changer de couleur. Elle devina ce qu’il était en train de faire. Refaire fonctionner le flue sanguin en eux demandait une certaine volonté. Il rendait tout plus vivant ainsi. Et elle lui en était reconnaissante.

Augustine, je crois que je vous aime.

La vampire aux yeux sombres l’observa avec intensité. Il ne pouvait pas l’aimer si vite en quelques heures ? Avait il un tempérament encore plus romantique, romanesque que le siens ? Elle lui sourie flattée, touchée, attendrit.

-« Raphael je crois que « charmer » est un mot plus juste. »

Son ton était doux elle ne voulait pas le vexer. Elle ne voulait pas qu’il se fourvoie non plus. Ils étaient beaucoup trop vieux pour croire au coup de foudre ou autre conte de fée. Ce qui ne l’empêchait pas d’apprécier l’espèce de symbiose qui se créait.

Cette soirée était si douce pour son âme. Pouvaient ils en profiter jusqu’au bout sans se promettre des choses ? Et puis elle était aussi femme. Son corps et son esprit étaient en accord. Quelques heures simples ne devaient pas être jetées aux orties.

Alors délicatement sa main glissa derrière le cou du vampire pour l’attirer à elle. Et Augustine telle une ballerine se mit sur la pointe des pieds. Puis ses lèvres fines roses se posèrent avec tendresse sur celle de ce nouvel amant. Elle laissa se petit cadeau s’épanouir en secondes silencieuses.

Son corps svelte se rapprocha prés du siens encore, cherchant la chaleur qu’il y avait créé. Lentement son visage s’éloigna. Ses traits étaient enjoués ses yeux presque timides. Pour une fois elle avait cessé de réfléchir.

-« Je voudrais apprendre à vous aimer. »

Quelle était cette douleur qui lui brûlait la poitrine ? Il sentait que son coeur s'illuminait d'amour et d'anxiété. Depuis que sa vie l'avait abandonné, il n'avait plus que des souvenirs de sentiments, mais cette résurrection temporaire était une sensation inaccoutumée, car depuis qu'il empreignait le monde de sa présence, jamais une déclaration d'amour de sa part n'avait précédé celle-ci. Quelle angoisse que d'attendre cette réponse inéluctable...
Soudain, les pétales de l'amour commencèrent à se déployer sur le visage d'Augustine : Elle lui souriait.

-« Raphael je crois que « charmer » est un mot plus juste. »

Elle avait usité d'un ton fluide et onduleux, de telle sorte que Raphael fut de moitié réconforté dans sa déception.
Que faire ? La soirée ne pouvait pas se terminer ainsi. Il était désappointé à l'idée de devoir une fois de plus user de ses pouvoirs, et ce sentiment le laminait au fur et à mesure qu'il contemplait les obscures houles qui berçaient les yeux d'Augustine.
Il sentit alors une sensation humaine, une étoile de glace s'était couchée sur sa nuque et l'entraînait délicatement vers la jeune femme qui alimentait le foyer de son coeur. Les fines lèvres roses d'Augustine se posèrent avec tendresse sur les siennes, ce nouveau contact le transit de surprise et de passion, pendant quelques secondes encore, cette offrande put s'épanouir silencieusement.
Alors que la jeune fille s'était gracieusement blottie entre ses bras chaleureux, elle lui demanda d'une voix timorée :

-« Je voudrais apprendre à vous aimer. »

Trop fasciné par l'éclosion de son amour pour Augustine, il l'admira quelques instants avant de réaliser que la tâche avait été accomplie : Il ne se servirait pas de ses pouvoirs pour la séduire.
Un sourire délicat et victorieux trônait sur son visage, il s'approcha lentement du cou de l'auteure et lui murmura d'une voix suave.

- Permettez-moi de vous l'enseigner

Puis, il mordit tendrement la chair de la jeune femme et se mit à s'abreuver de son sang. Il savait que cela leur procurerait le plus intense des plaisirs vampiriques, tout en laissant l'opportunité à Augustine de l'interrompre quand bon lui semblerait.