La Solidarité

C'était un après midi nuageux qui s'annonçait au dessus de Montrouge. Dans la cour de cet enchevêtrement d'immeubles qu'était la Solidarité se trouvait une bande de jeunes, aux tenues bariolées, et aux coiffures montrant, avec fierté, pour la plupart, leur appartenance au mouvement punk. Ils étaient tous âgés de 15 à 19 ans, et ne semblaient rien faire d'autre que de traîner.

Ils étaient 6, et l'ont pouvait dénombrer deux filles dans ce groupe. D'ailleurs, ces deux filles se détachaient des garçons les accompagnant, s'habillant toutes deux de vêtements sombres, que l'ont pouvait presque qualifier de gothique. Leur lien de parenté sautait aux yeux, car elles se ressemblaient beaucoup, quoique l'une paraisse bien plus âgée que celle qui devait être sa sœur, alors qu'elles n'avaient en réalité qu'un an d'écart.

Les autres membres de cette joyeuse troupe portaient tous, en plus de noms faciles à retenir tels que Franck ou Mike, des outils tels que des barre à mine ou encore des canifs. Malgré un rapport de taille et de force écrasant pour les garçons, ils semblaient avoir un très grand respect envers les deux jeunes femmes, ce qui était très rare dans ce genre de groupe.

A ce moment, un homme s'approcha d'eux et les apostropha : "Hé, les jeunes, vous ne devriez pas être en cours?"
Cet homme était un éducateur, envoyé par le gouvernement pour faire travailler les gamins des "milieux défavorisés". Les punks, quand à eux, ne comprenaient pas ce que faisaient ces éducateurs ici, étant donné qu'ils pensaient plus ou moins que les groupes sociaux minoritaires étaient les plus défavorisés, étant donné qu'ils étaient les moins nombreux.
Celui la était l'un des irréductibles, ceux qui n'avaient pas fuit la cité au bout des six premiers mois, et qui tentait toujours de faire aller les mineurs à l'école. Rien n'aurait fait plus plaisir à ces mineurs de le réduire en charpie, mais Sid, qui était un peu le chef des punks de la "Solo" leur avait dit, la dernière fois qu'ils l'avaient vut, de ne pas leur faire de mal, car cela ne ferrait que donner une mauvaise image, plus mauvaise encore que celle qu'ils avaient déja.

Lucile, la plus agée des deux sœurs, se contenta de répondre, sur un ton sarcastique : "Qu'elle observation, monsieur... j'en suis toute étonnée... non, pas la peine de continuer, vous allez nous dire qu'il faut y aller. Je vous propose une chose... j'y vais si vous arrivez à me coller sur le programme de première, section littéraire".

Malheureusement pour lui, cet éducateur ne réussit pas à trouver un sujet de première qui put défier les connaissance de la jeune femme qui semblait bien s'amuser, les rires de ses camarades l'encourageant à continuer. Ils s'en furent ensuite, laissant la un éducateur fulminant.

(HRP : Voila, petite introduction pour montrer mon perso ainsi que ses alliés, obtenus grâce à l'atout "famille", dans lequel Lucile à 4 points. cet atout permet au loup-garou d'avoir des adjuvants humains qui ne sont pas affectés par le voile. Je ferait une description plus détaillée de la bande plus tard.)

(Ok)
Alors qu'ils avançaient, un homme les apostropha :
"Bonjour jeunes gens ! Le nouveau Simply vient d'ouvrir sur la nationale 20 ! Comme vous avez la chance de vous trouver sur mon chemin, je vous offre à chacun un petit bon de réduction de 50 % et une merveilleuse carte vous permettant d'acheter tout ce que vous voulez gratuitement jusqu'à 20 € ! On ne laisse pas une telle occasion passer pas vrai ? Au plaisir jeunes gens !"
Et il s'en fut refourguer ses tracts à d'autres personnes...
L'un des punks demanda aux autres :
"Bon on y va ou pas ?"

Lucile calma ses amis d'un geste de la main, et prit un des tracts en fronçant les sourcils. On voulait emmener le plus de monde possible dans ce magasin, quels qu'en soient les moyens, c'était clair. Ils étaient 6, et avaient tous reçu une carte leur offrant 20 euros... cela faisait déjà 120 euros de pertes pour le magasin, et, rien que pour leur groupe, ça n'était pas finit... 50% de réductions...

Elle fut interrompue par Franck, le plus âgé de ses amis, et le plus grand. Il avait le respect de la plupart des punks du coin, et, si on avait besoin d'un contact plus loin, Lucile savait très bien qu'elle pourrait demander à Frank d'arranger une rencontre. Il affirmait connaître jusqu'au légendaire Jonnhy, dont on entendait plus parler ces temps-ci.
Franck, donc, disait : "Hey, on a jamais eu autant de thunes! Faut qu'on y aille!"

Mike répondit par un grognement affirmatif. Mike était celui qui faisait office des bras du petit groupe, maniant aussi bien la batte de baseball que le canif, agé de 16 ans mais en paraissant facilement 5 de plus, avec une carrure de boxeur et un blouson en cuir. Lucile aurait aimé n'avoir que des gens avec qui elle pouvait tenir une conversation dans sa bande, mais elle avait du reconnaître que sa transformation était presque aussi handicapante qu'avantageuse, et elle s'était forcée à accepter cette montagne, pour ensuite venir à l'apprécier autant que les autres.

Ensuite, Josh prit la parole. Josh était un petit malin, capable de démonter un système de sécurité sans la faire sonner, ou de contourner une défense informatique sans se faire repérer. Il était petit, encore plus faible que Lucile, sous sa forme humaine, mais il avait trouvé sa place dans le groupe.
Il dit, de sa voix douce et posée : "On ne perd rien, de toutes façons, non?"

Enfin, le petit dernier de la bande, Alt, surenchérit : "Bah, il peut rien nous arriver, avec Lucile, non?" Petit crétin... il n'avait pas encore compris qu'il valait mieux pas parler des... spécificités de Lucile, malgré ses remarques réitérées. Pourtant, on ne pouvait pas ne pas s'attacher à lui. Il était naïf, mais pas trop. Juste assez pour qu'on le laisse faire le guet sans qu'il n'éveille les soupçons, mais suffisement réaliste pour avoir appris à crocheter des portes. Il était petit, avait 15 ans, et était le dernier à être entré dans la petite bande. Personne ne savait d'ou venait son prénom.

"La ferme, Alt!" Cécile, la sœur de Lucile, avait prit la parole. Elle ressemblait beaucoup à sa frangine, dont elle avait récupéré les quelques fringues dont elle s'était débarrassé. Tout les gars avaient râlé quand Lucile avait prétendu faire venir cette gamine dans la bande. "Elle en vaut dix comme vous" avait répondu Lucile, et la bagarre qui s'ensuivit coupa toute envie aux mecs de la contredire à nouveau. D'ailleurs, il ne se souvenirent jamais de cette bagarre.

Il faut expliquer la réaction de Cécile envers Alt, qui semble très impulsive au premier abord. Etant donné que personne ne s'était encore souvenu de la forme extraordinaire de Lucile a part ses amis intimes, et ils avaient donc choisit de ne pas en parler, a moins d'être surs de ne pas être entendus. En effet, ils ne voulaient pas être pris pour des fous, en plus de toutes les étiquettes qu'on leur collait déjà.

"Bon, s'il vous plait... soit vous vous battez maintenant, et les survivants décideront avec moi si on va la-bas, soit on décide maintenant et on y va sans blessés."
Il y eu une vague d'excuses, et les mecs attendirent le jugement de la louve.
"Bon, autant y aller, même si j'ai un mauvais sentiment à propos de ça."

Il se dirigèrent donc vers le nouveau magasin, cachant tant bien que mal couteaux et autres barre à mine.

en passant, la joyeuse bande entrevut un couple discutant au coin d'une rue. ils n'eurent le temps de distinguer que quelques details des personnages tous deux habillés de noir, l'instant d'apres ils avaient disparus sans laisser de traces...